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Course de côte de St Thurial....vu de mes 4 ans.

Publié le par STEVEN

A longueur d'année , on traine nos progénitures dans les paddocks de France et D'europe. On passe du bon temps avec les copains , on rigole.....et eux nos têtes blondes, que voient ils du haut de leur petit mètre , le nez à hauteur des sorties d'échappement .

Voici donc l'expérience faite par le petit Thomasi à qui j'ai donné un appareil numérique et a qui j'ai laissé carte blanche . Il y a très peu de photos de motos en course....... " ça va trop vite" selon lui...

EXTRAIT :

Course de côte de St Thurial....vu de mes 4 ans.
Course de côte de St Thurial....vu de mes 4 ans.
Course de côte de St Thurial....vu de mes 4 ans.
Course de côte de St Thurial....vu de mes 4 ans.
Course de côte de St Thurial....vu de mes 4 ans.
Course de côte de St Thurial....vu de mes 4 ans.
Course de côte de St Thurial....vu de mes 4 ans.
Course de côte de St Thurial....vu de mes 4 ans.
Course de côte de St Thurial....vu de mes 4 ans.

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Senior Manx GP.

Publié le par STEVEN

Quatre tours était initialement prévus pour le senior Manx GP, mais la course n'en comptera que deux au total suite a un énorme crash dans le troisième tour à 11th milestone impliquant trois pilotes dont Gary Firth qui est malheureusement décédé hier.

La course fut donc arrêtée sur drapeau rouge laissant la victoire à Andrew Soar devant Michael Moulai et Rob Hodson.

Du coté de notre unique Français, Martial Mourra termine cette édition à la 62 ème place.

"

Voila c'est fini, je viens de vivre un truc intense et difficile à décrire. Il y a de l'émotion dans chacun des moments passés ici. J'y ai découvert une épreuve fantastique, des gens formidables. J'ai fais de belles rencontres (les pilotes français entre autre). Je pense que même Alzeimer ne pourra pas me faire oublier ça.
Le résultat de la course sénior est mitigé, le classement retenu est celui à l'issue du 2ème tour (62ème), s'il avait été prit un tour plus tard je gagnait presque 10 places, mais ceci n'a que très peu d'importance. Notre véritable adversaire dans cette course est sois même.
Une pensée pour les trois pilotes qui ont été trop généreux et qui ont perdu la vie dans cette cou
rse.

L'année prochaine vous savez ou je serais!!!!"

R.I.P

Senior Manx GP.

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C'est l'histoire d'un...........homme #11.

Publié le par STEVEN

Voilà, La semaine du Manx GP et du Classic TT arrive à son terme demain. La belle aventure de Morgan Govignon se termine aussi. Durant près de quinze jours , il nous aura fait partager ses joies, ses peurs et ses doutes.....mais toujours avec calme et raison . Se remettant en permanence en question il aura progressé jusqu'à atteindre son objectif.....finir les courses avec comme bonus une réplica.

Morgan aura su tourner sa poignée de gaz avec la même dextérité que la plume qui nous a fait vivre cet aventure.

En voilà d'une belle leçon de vie et de moto qui fait taire tous les médisants des road races comme quoi les pilotes sont des écervelés trompes la mort, des égoistes ne pensant qu'a eu sans se soucier de leur entourage.

Voilà, maintenant une nouvelle aventure t'attend(...vous attend) dans quelques semaines, tout aussi belle et chargée d'émotion. Merci à toi camarade !!!!

Je remets le lien pour ceux qui veulent lire tout depuis le début:

http://motoclubfleurdelys.e-monsite.com/pages/reportages/momo-au-manx-gp-2014.html

Maintenant je te laisse la place...

A 28 ans du matin...

Il est 6h du matin, ce jeudi. Malgré la grosse journée de la veille, je ne dors plus. Je n’ai pas réussi à vous écrire hier, et je cherche depuis cette nuit comment je vais pouvoir vous raconter « ça »…

Hier, j’ai eu l’impression d’aller au boulot. Tout était normal. J’avais donné à Stéphane le droit de faire ce qu’il voulait sur la moto. Je lui ai juste demandé avant de partir dans quel sens il avait tourné les vis de réglages, pour savoir ce qu’il avait cherché à faire, en fonction de ce que je lui avais raconté la veille. Et je suis parti, comme ça, faire mes quatre tours, sans rien penser d’autre que m’appliquer, et prendre du plaisir. Dans le calme, comme si j’allais au travail… Mais quel travail !

Mardi, j’avais un peu la pression de finir, de réussir. J’avais pas le droit de tomber, ni de casser. Abandonner quand on a son rêve entre les mains doit être la pire des expériences… Au passage, le problème de 6ème vitesse était bien dû à mon pied gauche, toujours trop faible au relevé. Hier, je suis parti pour le plaisir, et j’ai tourné la manivelle de mon orgue de barbarie aussi vite que j’ai pu. Je l’ai senti… A Quarry Bends, succession de 5 virages très rapides, la moto s’est faite de plus en plus lourde à balancer. J’ai posé le genou dans de nouveaux virages, suis sorti du quadruple droit de Verandah à 211 km/h, et vu la réserve d’essence s’allumer 4 kilomètres plus tôt que la veille. J’ai compris que les réglages du Chef portaient leurs fruits, rendant la moto moins vicieuse. Je savais que j’étais plus vite, mais je ne savais pas combien. Mardi, j’ai fait la course à 103.3 mph de moyenne, avec un meilleur tour en 21min33. Là, je sais que je suis mieux.

Sur ces quatre tours, libéré du devoir de réussir, je n’ai pensé qu’à m’appliquer. J’ai juste eu peur quand j’ai vu les pales de l’hélicoptère médical dans le contrebas d’Hailwood’s Height. J’ai eu peur que ce soit Julien. Puis j’ai calculé, en fonction des places et du temps qui pouvait nous séparer qu’il n y avait pas assez de minutes pour que ce soit lui, et que l’hélico soit déjà arrivé. J’ai soufflé, souhaité de toutes mes forces que l’inconnu du ravin aillé bien, et j’ai continué ma route. J’ai vu la mer à Kate’s Cottage, et j’ai retrouvé mon pote, le drapeau à damier. Et j’ai pas pleuré. Je suis retourné au parc fermé, et sur ma route, j’ai croisé une fille qui pleurait. Céline… Elle pleure la fin de ses questions, elle pleure pour moi, parce qu’elle sait depuis la première minute que je n’aurais pas pu vivre sans l’espoir de poser mes roues sur ce circuit. Mon frangin nous rejoint, me saute dans les bras. C’était important pour lui aussi, il l’a vécu autant que moi. Stéphane arrive, plus discret. On se regarde, on s’étreint, et on sait… On sait que j’étais mieux sur la moto, je sais que c’est en grosse partie grâce à lui, et il me dira que c’est en grosse partie grâce à moi… Pour être tout à fait exact, il a assaini mon serpent de mer pour que je puisse tourner la poignée encore plus fort. Et le résultat est là. A un peu plus de 107 mph de moyenne, soit 172 km/h pendant 240 kilomètres, avec un tour en 20min32sec à 110 mph, j’ai explosé mes temps d’hier, et viens d’atteindre les deux derniers objectifs que j’avais pour cette année : descendre dans les 20min30, et décrocher un Replica, petite statuette attribuée aux pilotes qui entre dans les 110% du temps du vainqueur.

Tout vient de m’arriver là. Toutes les cases sont cochées dans ma liste au père Noël… Et je ne sais plus quoi dire. Enfin si, que j’aurais aimé que Tibo soit là pour fêter ça avec nous. Que j’aurais voulu que JC, mon père d’atelier, et JB, mon frangin d’atelier, soient là également, parce qu’ils ont toujours beaucoup compté pour moi. J’ai un sentiment de plénitude, le même que j’ai connu en haut du Mont Faron en 2007, lors de la dernière étape du Moto Tour, ma première course, que je croyais alors être la dernière…J’ai un sourire crétin figé sur les lèvres. Je regarde mon frère, mon Chef, et ma femme… Je suis très exactement là où je voulais être…

Avant de conclure, je souhaite remercier tous les gens qui m’ont soutenu au fil des années, qui m’ont tendu la main quand beaucoup souriaient… A commencer par l’équipe de Tecmas, chez qui j’ai beaucoup appris, mécaniquement et humainement. Le Conseil Général du Cher, Madame Chêne et Monsieur Gomes, qui m’ont apporté un énorme soutien ces deux dernières années. Arnaud Sassonne et Moto Expert, qui ont toujours été à mes cotés, et ne se sont pas foutus de ma gueule quand je passais du haut de mes 18 piges avec mon 125 TZR leur demander comment faire pour être pilote. Ma ville, Mehun sur Yèvre, et Monsieur Koszek, qui m’a toujours envoyé un soutien, même dans les moments difficiles de la saison. A l’IUT de Bourges, l’école qui m’a supporté pendant deux ans, et chez qui je retourne avec plaisir quelques soirs, pour parler moto avec des passionnés dans un amphi. A Cyril Coudière et Axa Assurance, sponsor de la première heure… Je te revois, Cyril, à la maison autour du poulet brûlé, me dire « Mais l’ile de Man, monsieur Govignon, l’ile de Man ! ». A l’équipe de SilverPerformance, que j’ai sollicité maintes fois cette année pour rendre la moto un peu plus performante. A JC, qui m’a fait une belle peinture que j’ai honteusement bousillée au rallye de l’Ain, et qui m’a donné la première tape dans l’épaule. A AEB Electricité, mes « Jules-de-chez-Schmidt-en-face » voisins de bureau et arrivés cette année dans l’aventure. A Fabrice Dion et Maintenance Service, pour la chaussette sous le casque, les bougies et le reste. A mes étudiants de Génie Mécanique, qui ont bossé sur mes motos pour les rendre un peu plus vite, le soir, après leurs cours. A Edouard, mécène surprise de la dernière heure, juste parce qu’il trouvait ça chouette. a Steve, pour lesq heures passées au téléphone à m'expliquer comment ça se passait ici. A Seb, pour les pièces à coté de la maison, et les paiements à 45 - 60 jours. A mes potes, JB, JC, Tonton Roland, Pedro, Benoit, la bande des Fleurs de Lys, et Xavier… Aux gars (et aux filles !) de mon boulot qui me supporte au quotidien, mais quand j’ai ma tête des lendemains de chute, à Ludo qui m’a fait un bel échappement… A Fabrice, mon patron, qui comprend, me laisse libre et re-signe, même quand l’hôpital me retient cinq mois. A Julien Toniutti, avec qui j’ai beaucoup partagé et appris durant ces 15 jours, et à son équipe, Fred et Pierre, toujours disponible. Au Mig et à Marc Dufour qui m’ont aidé et épaulé pendant ce Manx Grand Prix. A la grande famille des rallyes routiers, à qui j’ai pensé, Christophe, le singe du TT, Sony, Crazy, et Nick en tête. A toutes celles et ceux que j’ai croisés au fil des années, avec qui j’ai partagé un bout de chemin, parfois trop court, à tout ceux que j’oublie, mais qui par une phrase, un message, vous réconforte… Aux pilotes et supporters français venus sur l'ile de Man, avec une attention particulière pour Martial, Eric, Lancelot, John Ross et Fred, que je respère revoir sourire sur l'ile de Man...

Une phrase de Cavanna : A toi, à toi, et à toi, que j'ai tant aimées... si mal

A Yoann, Luc et Eric, à qui j'aurais aimé pouvoir raconter tout ça...

A mon équipe sur l’ile de Man, Margot, Jessy, Tibo et Stéphane, pour les heures consacrées à ce qu’on réussisse…

A ma famille… T’as vu maman, j’ai pas menti…

A Céline, ma fée, ma russe, mon amour et mon bonheur…

On arrive à la fin cette histoire… Alors, pourquoi ? J’ai voulu vous écrire chaque jour, sans pitié et sans pudeur, pour vous raconter ce qui se passait vraiment à l’intérieur d’un gars qui roule sur l’ile de Man. On replace quand même les choses en perspective, ce n’est pas le Tourist Trophy, mais le Manx Grand Prix. Le tracé est le même, la complexité aussi, mais le niveau est moins élevé qu’au TT, et le Manx en est la voie d’accès. Je ne sais pas si je reviendrais, je me suis tellement concentré sur cette course que pour la première fois, je ne sais pas ce qui vient après…

Mais l’important n’est pas là. L’important, c’est toi, toi qui lit ma bafouille, chez toi, ou discrètement au boulot. J’ai écrit ça pour toi. Je t’ai écrit parce que je suis comme toi, un petit parmi les petits, sans talent spécial ni fortune. Je t’ai écrit pour te dire qu’il n y a pas besoin d’être né avec une cuillère en argent dans la bouche, avec un talent ou un don pour y arriver. Je t’écris pour te dire que tout ce qui compte, c’est de rêver, de t’écouter, et de te battre. On est jamais les mieux lotis, on sera jamais les meilleurs, mais l’important, c’est de savoir qu’on se bat chaque jour pour faire ce qu’on aime, avec ceux qu’on aime, même si ça rend le quotidien plus difficile. On finira tous par mourir. L’important, c’est ce que tu auras fait avant… Y a rien de plus con que de tourner en rond sur un circuit, fut-il mythique… Mais que tu veuilles être coiffeur, astronaute, danseuse étoile, ou juste avoir un beau jardin, ça n’a pas d’importance, tant que ça n’a qu’un but : te rendre heureux. Ce que je t’ai écrit, c’est que ça va pas toujours être simple. Que t’auras peur, mal, ou les deux. Que ça prendra du temps, mais que les sexagénaires à la remise des prix hier m’ont prouvé qu’il n’est jamais trop tard. Qu’il n y a pas de héros, juste des bouts de chair et d’os qui n’ont pas assez de temps sur cette terre pour se laisser aller à la tristesse, à la fatalité. Que certains sont meilleurs que d’autres. Que beaucoup sont bien meilleurs que toi, que moi.

Ce que je t’écris, Pimente, toi ma petite fille à qui j’ai donné ce surnom débile pour le piment que tu as apporté ces derniers mois, ce que je t’écris, petite puce qui verra le jour en Octobre, toi qui m’a massé le dos à grand coup de pied depuis le ventre de ta maman cette semaine, toi à qui j’ai fait une jolie chambre avant de changer le cadre de ma moto, ce que je t’écris, ma petite, c’est que toute la vie est devant toi… Que je me fous que tu aimes la moto ou pas, je me fous de ce que tu choisiras…

Que j’espère juste que tu Aimeras…

©Corinne Montculier

C'est l'histoire d'un...........homme #11.

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lightweight supertwin races.

Publié le par STEVEN

Seconde course de la journée qui regroupe en une seule épreuve les lightweights et les supertwin.

Lancelot Unissart qui manque de peu la victoire est de nouveau au départ sur sa Honda VFR400.

Eric Lenser roule aussi dans cette course , il s'aligne au départ avec sa RS 250 avec laquelle il a eu problèmes sur problèmes durant les essais.

4 tours au programme avec un ravitaillement.

Au passage sous le drapeau à damier. c'est James Neesom qui gagne la course supertwin devant Andy Farrell et Callum Collister. La course fut très disputée car chaque tours le trio de tête était différent.

Concernant les lightweight, pas de chance pour Eric Lenser qui abandonne dans le premier tour, tandis que Lancelot se place en 13ème position durant les deux premières boucles juste avant de ravitailler. Il passe devant grandstand en 11ème position a l'entame du dernier tour pour finallement terminer 9ème de cette course et premier newcomer avec une réplica à la clés. Devant , c'est Mick Jordan qui remporte l'épreuve devançant Gavin Lupton et Dan Hobson.

lightweight supertwin  races.
lightweight supertwin  races.
lightweight supertwin  races.

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Mercredi ...c'est la junior race.

Publié le par STEVEN

Première course de cette journée qui en compte 2. La junior race se dispute sur 4 tours et un ravitaillement. Deux Français y participe avec Julien Toniutti (42) qui a terminé 10 ème de la course newcomer A hier et Morgan Govignon (44) qui pour sa part a fini 27 ème de cette même course.

Au terme de ces 4 tours c'est Andy Lawson qui remporte la course devant Billy Redmayne et Andy Farrell. Julien termine pour sa part à la 42 ème place et Morgan à la 48 ème.

Deuxième réplica pour Julien et première pour Morgan. Félicitations !!!

©foTTofinders

Mercredi ...c'est la junior race.
Mercredi ...c'est la junior race.

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C'est l'histoire d'un gosse #10.

Publié le par STEVEN

~Riding for Eddy

Je suis dans mon camion, seul. J’ai enfilé la chaine avec une plaque portant mon nom, ma date de naissance, mon groupe sanguin, et le numéro de Céline. Je la déteste, mais elle est obligatoire. J’ai mis mon tee-shirt de course, le noir avec l’hélice jaune et blanche. Je pars jamais sans lui. J’ajuste ma combinaison, pose les sliders rouge avec les trois jambes de l’ile de Man au milieu, en blanc. C’est un des cadeaux des potes du club, en remerciement du pèlerinage que j’avais organisé ici en 2012. Ils sont neufs, et je m’étais promis de ne jamais les utiliser à part ici. Ils attendent dans une armoire depuis 2 ans, et ils vont comprendre pourquoi.

Je respire lentement pour calmer mon cœur qui s’emballe. Je ferme les yeux. Je suis très exactement à la place où je dois être, même si je serais plus serein devant ma télé. Je me lève, c’est l’heure.

Stéphane et Jessy soignent la moto. Céline et Pimente s’occupe de moi. Une poignée de main pour les potes, un baiser pour ma femme, j’enfile mon casque. Devant moi, les drapeaux qui flottent. Le public. Onze motos et autant de moteur qui attendent de s’exprimer. J’avance. C’est mon tour. Les drapeaux ont disparu, le public aussi. Il n y a plus que le drapeau de l’ile de Man qui se baissera dans quelques instants, et au loin, là bas, Bray Hill. Le drapeau tombe devant ma visière noire. C’est mon tour. Après 17 ans, c’est mon putain de tour.

Première boucle comme j’ai pu faire aux qualifs. J’essaie de me placer, j’enroule du mieux que je sais. Chaleur sur la bosse de Rhencullen, la moto redevient serpent avant d’attaquer la succession de gauche-droite-gauche-droite presque à fond, sans dégagement, sans horizon. J’y crois, j’en veux, c’est à moi. Je donne ce que j’ai, sans chercher à faire plus, mais je dégage la pression pour ne pas passer à coté de Ma course. Fin du premier tour, je respire dans la ligne droite des stands, avale Bray Hill sans y penser, me fend d’un beau wheeling à Ago’s Leap, et d’une belle chaleur dans le gauche d’après. Ça passe, et je soude. Quelques pilotes me doublent, je vois mes points faibles, mais que la descente est bonne après Ballagarey… A fond de 6, en sortie de ville, je ne couperais les gaz que 6 bornes plus loin, à Greeba Castle… La moto se tient bien sur section. Passage à Barregarow, et une pensée pour Eddy, le patron octogénaire du camping où nous allons toujours (le mari de Glynne, quoi…), qui a fait un malaise cardiaque vendredi. Il est à l’hosto, mes parents n’ont pas voulu me le dire, mais je l’ai appris par quelqu’un d’autre. Ce soir, je roule pour toi, Eddy, et dis toi bien que je ne suis pas prêt à m’occuper de tes noisetiers, ceux que tu as ramenés de France avec fierté, quand tu es venu nous visiter…

Je continue ma route, moteur hurlant. Tien, j’ai oublié mes boules Quies. Pas grave, mais c’est pour ça que j’avais l’impression que ça gueulait… Une nouvelle énorme chaleur sur la bosse de Rhencullen, le cadre se fait caoutchouc… A retenir pour le prochain passage.

Quelques fusées me passent. Je m’accroche dans l’ultra bosselé de Ginger Hall au K-Tree, et perd contact sur un freinage. Ma moto est réglée trop souple pour prendre de gros freins, et la moindre bosse lui fait danser la gigue au milieu des trottoirs.

Fin du 2ème tour, je pense à m’arrêter au stand… Stéphane m’attend au loin. Il met la béquille, Jessy plonge le pistolet essence dans le réservoir, Céline me tend à boire et nettoie la visière, constellée par des moustiques suicidaires. Je repars, fais un signe à l’équipe en descendant St Ninians à bloc. La course a été réduite à trois tours, il m’en reste donc un pour atteindre mon but.

Je me suis habitué à la vitesse. Tout me parait normal. J’ai enfilé le papier percé dans l’orgue de barbarie, et je tourne la manivelle de virages en virages. Le soleil rasant devient bien gênant. J’ai mal aux yeux, mais j’attends l’ombre pour envoyer tout ce que j’ai. Kirk Mickael, Ramsey, Gooseneck. Gooseneck, c’est l’annonce de la plénitude. Dernier virage avant la montagne, Gooseneck raconte la fin des bosses, des talus. Maintenant, la route est lisse, et il n y a plus que des ravins, des rochers… et c’est rassurant.

J’arrive dans Creg Ny Baa, les spectateurs applaudissent à la sortie, je tends un point rageur et heureux. Je suis en train de le faire. Te déconcentre pas, espèce de con. J’enfile les dernières courbes en retenant mes émotions, passe Cron Ny Moona comme une bête, Signpost ventre à terre, puis c’est la petite enfilade de « The Nook », à l’arrêt, dans un sous bois. Il fait presque nuit ici. Et d’un coup, les arbres disparaissent, la ZX6R surgit dans la lumière et dans une petite roue arrière… Je le vois, il est là-bas, ce tissus blanc et noir qui m’attend, et qui ne sait pas que je l’attends depuis si longtemps. Je passe à coté, mais je ne le vois plus. Mes yeux sont plein de larmes. J’arrive même pas à rentrer au stand. Je suis là, calé contre un mur, devant des spectateurs qui ne doivent pas comprendre, et je pleure, je pleure tous ces kilomètres à moto qui n’avaient que pour but de m’emmener ici, je pleure mes bécanes cassées à trop avoir essayé, je pleure les centimes gagnés dans plein de boulot pour les réparer. Je pleure mon rêve qui vient de se réaliser.

Je ne peux pas rester là, j’en ai presque honte. Je passe la première et rejoint mon équipe. Je leur raconte, j’essaie de leur faire partager du mieux que je peux. Mais ce soir, pas le temps de fêter. On découpe les plaques numéros noires, on colle des 44, et Stéphane à qui j’ai donné quartier libre sur la moto, s’en donne à cœur joie. Demain, à 10h15, je serais au départ de la Junior, pour 4 tours de manèges…

©Kirsten Harrison Manxarts

C'est l'histoire d'un gosse #10.

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C'est l'histoire d'un gosse #9

Publié le par STEVEN

Aparté d'un jour de pluie : Le Chef

Il y a parfois des histoires bizarres. 2006, à l’ISAT, mon école de Nevers. Je discute avec 19, pilote en Promosport 600. Il a attaqué la saison d’endurance avec un team du Loiret, et cherche un mécano pour Albacete. Il me propose la place, j’accepte, mais un mois avant le départ, je suis appelé pour l’éco marathon Shell, course à l’économie d’essence sur des voitures à trois roues, sur laquelle j’ai une grosse revanche à prendre. Je suis obligé de décliner pour la course d’endurance, mais trouve un remplaçant en la personne d’Edouard, histoire de ne laisser personne en galère et de faire plaisir à un pote. L’éco marathon est un échec, et j’en oublie que l’endurance.

Avril 2007, je suis en stage à Vibraye, dans la Sarthe. L’équipe d’Isatmot, projet monté avec Prep et Gégène pour faire rouler une BMW au Bol d’or classic, m’appelle. Le Flat a avalé ses soupapes, la course est dans trois jours, et je suis missionné pour trouver une paire de culasses en diamètre 40. Après moult coups de fil, je trouve la solution chez Econoflat, où Luc et Valie m’attendent avec le café, en région parisienne. On est jeudi, 17h, j’ai emmené ma tutrice de stage après sa visite en bécane jusqu’à la gare (entre temps j’ai paumé les clés de ma moto, donc il a fallut rattraper le temps perdu pour qu’elle ait son train…), et je mets cap sur Nevers. 21h, je donne les cylindres aux mécanos, vais dormir 4h dans le coffre de la Lancia de Prep, et saute sur la BM, une plaque d’immatriculation écrite au blanc correcteur, pour faire les 300 kilomètres de rodage restant. Vu que j’ai pas de compteur, je calcule que ça fait approximativement deux aller retour Bourges-Nevers. J’en profite pour amener vers 6 heures du mat les croissants à ma mère, qui ne comprend ce qu’une moto fait appuyée sur le tas de bois... La course se fait, les pilotes (Pedro et Manu) nous vendent du rêve, et je décolle le lundi matin pour retourner à mon stage. Lundi soir, après m’être fait sortir du bureau pour cause de cernes trop importantes, coup de téléphone du Mig…

« Hé Momo, tu te rappelles que j’engage une Triumph au 24 heures du Mans !

- Ben oui !

- T’es toujours en stage à coté du Mans ?

- Ben oui !

- Bon, les motos ne démarre pas, tu pourrais venir STP ?

- Ben oui… »

Je m’arrange avec mon chef de stage, qui me donne ma semaine. J’arrive dans le stand, que nous partageons avec un certain Guy Martin… C’est un peu la galère avec les Triumph, mais on y arrive, et je suis débarqué de l’équipe le Jeudi, car elle doit être composée uniquement de filles, point crucial du projet, comme c’était convenu depuis le début. Je pars faire un tour dans le paddock, et tombe par hasard sur Edouard, qui poursuit cette année la saison d’endurance avec le team où je devais être l’année dernière… On discute, on boit l’apéro avec le team manager, Gilles, à qui je raconte mon histoire… et il me propose d’intégrer l’équipe pour les 24 heures. Fabuleux !

C’est là que je rencontre le Chef. Stéphane, Normand de son état, est ma référence pour cette course. Je l’écoute, le regarde, confirme tout avec lui… Puis, trois mois après, nous partons pour les 8 heures de Suzuka, une expérience exceptionnelle… On se lie d’amitié… Les passions sont les mêmes, l’amour de la moto, de la mécanique, mais je reste en admiration devant ses talents…

2012, j’organise pour le club un pèlerinage sur l’ile de Man. Stéphane est de la partie, c’était un de ses rêves…

2013, on se retrouve au 24 heures du Mans, moi en spectateur, lui toujours accroché à ses outils. On boit une bière autour du feu, on discute des projets… Et je luis dis que ça y est, je me sens prêt pour l’ile de Man, que je vais m’inscrire au Manx Grand Prix l’année prochaine… Et que j’adorerais qu’il soit mon mécano…

C’est comme ça que dimanche, je suis allé chercher le Chef à l’aéroport de Castletown… Heureux de ne pas lui avoir menti, heureux d’être avec lui, même si je n’ai pas pu le faire venir par mes propres moyens… La classe en col bleu arrive sous ma tente… l’œil fait vite un état des lieux… et les outils ne restent pas longtemps dans leur étui…

©David Detaille.

C'est l'histoire d'un gosse #9

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Course newcomer C.

Publié le par STEVEN

Pour celle ci il y avait de grandes chances de podium pour Lancelot Unissart qui durant tous les essais figurer en haut des feuilles de classement. Le jeune pilote à tenu son rang , menant la course durant les deux premiers tours , il se fait subtiliser la victoire dans le dernier tour par James Caswell-cox. Gavin Brown termine 3ème de cette course, place qu'il aura occupé toute la course.

Lancelot à l'arrivée et sur le podium à l'extreme gauche.

© manx radio TT

Course newcomer C.
Course newcomer C.
Course newcomer C.

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La course newcomer B.

Publié le par STEVEN

Dans la course newcomer B , c'est Eric Lenser sur sa Suzuki SVqui après bien des péripéties à réussi par décrocher la qualification pour représenter notre contingent français. ...........et il le méritait. Eric un temps 10 ème termine finallement 11ème de cette course remportée par Dean Osborne devant Barry Furber et Nick Anderson.

Toute la joie d'Eric après cette semaine de galère........ BRAVO !!!!!

©Sean Bostrom

La course newcomer B.
La course newcomer B.

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La course newcomer A.

Publié le par STEVEN

Celle ou on a le plus de pilotes Français avec Julien Toniutti, John Ross Billega, Morgan Govignon et Martial Mourra.

La Course est remporté par Billy Redmayne devant Malachi Mitchell Thomas et Shane Egan.

Parlons plutot de nos Français. Ala fin du premier tour , Julien Toniutti passe en 10 ème position.......sans doute inspiré et motivé par la performance de Timothée en Formula 1.

John Ross Billega pour sa part passe en 17ème position. Morgan Govignon qui graignait pour sa boite de vitesse est 29 ème et Martial Mourra est 32 ème . Tous sont à plus de 100 mph de moyenne.

Second tour et Julien est toujours 10 ème alors que John Ross fait un bond en 14ème position. Derrière on ne chôme pas non plus puisque Morgan et Martial gagnent respectivement une place et se retrouvent à la 28 ème et 31 ème place.

Dernier tour et passage sous le drapeau à damier. Ca y est les gars , vous avez fait la course sur l'ile de Man. Julien Toniutti squatte jusqu'au bout la 10 ème place et gagne une réplica tout comme John Ross qui termine finalement 17 ème. Morgan et Martial gagnent encore une place et finissent en 27ème et 30ème position.

Bravo les gars !!!!!

La course newcomer A.
La course newcomer A.
La course newcomer A.
La course newcomer A.

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